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LA PALÉOGRAPHIE PAPYROLOGIQUE

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La paléographie est une discipline relevant des sciences historiques et dont la spécificité est d'étudier l'évolution morphologique de l'écriture. En ce qui concerne la paléographie grecque sur papyrus, il s'agit d'étudier comment une écriture de type monumental a inspiré les scribes pour aboutir aux différents types d'écritures pratiquées, des "onciales grecques" aux différentes graphies cursives et scriptes. Pour ce faire, les Papyrologues étudient notamment le ductus de chaque lettre (le "schéma", inconscient mais réel, de chaque lettre appris par chaque scribe), mais également les systèmes de ligatures etc.

Le plus ancien papyrus grec retrouvé en Égypte est ce panneau, daté de 331 avant notre ère (références S.B. XIV 11942) :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les lettres sont encore semblables à celles que l'on grave sur les stèles (Épigraphie). Le texte est limpide :

ΠΕΥΚΕΣΤΟΥ

ΜΗ ΠΑΡΑΠΟΡΕΎΕΣΘΑ[Ι] Μ[Η]

ΔΕΝΑ ΙΕΡΕΙΩΣ ΤΟ ΟΙΚΗΜΑ

(Ordre) de Peukestas :

Qu’on ne mène personne (ici)

(c'est) la pièce du prêtre.

Peukestas est l'un des Officiers d'Alexandre le Grand, notamment lors de la conquête égyptienne d'Alexandre. Il dirige alors près de 4 000 hommes de troupes en Basse-Égypte. C'est sûrement le Peukestas qui fut tué par Alexandre en 331, non le futur Diadoque, satrape de Perside.Le texte de l'affiche ne nécessite aucun commentaire spécial, si ce n'est le respect demandé aux Grecs vis-à-vis des consignes de pureté du prêtre concerné.

 

 

 

 

 

 

Le texte en question date de la période arabe, concerne les dettes laissées par un défunt. La première ligne de ce papyrus (le P.S.I. XII 1267 recto) se lit ainsi :

+ Καὶ ἄλλοτε, ὡς νομίζω, ἔγραψα τῇ περιβλέπτῳ σου γνησίᾳ φιλίᾳ περὶ τοῦ παρόντος γραμματηφόρου αὐτοῦ

(Signe de croix) Et par ailleurs, j'estime que je t'ai écrit, illustre (et) véritable amie, à propos de ce messager

Cette photographie provient de l'ouvrage d'André BATAILLE Traité d'études byzantines II Les Papyrus, P.U.F. 1955, planche N° XIV.

Ductus des lettres grecques

Les dessins suivants reproduisent diverses évolutions des tracés de quelques lettres, parmi bien d'autres graphies possibles.

Le dessin avec les flèches numérotées illustre l'ordre des différents tracés de la lettre, qui reste à peu près constant.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ductus, capitale, onciale et cursive

Ce "schéma d'écriture", qu'est le ductus, s'impose à toutes les formes d'écritures sur papyrus. Un document comme la célèbre Imprécation d'Artémisia (U.P.Z. I 1) atteste déjà d'une évolution établie depuis la pancarte de Peukestas. En tenant compte de l'ensemble des critères paléographiques, sociologiques et historiques, il est possible de dater ce papyrus d'imprécation des dernières décennies du IV° siècle avant notre ère (entre 330 et 300 environ) : le Sigma est devenu lunaire (passant de la forme Σ à la forme C) et l'Oméga s'est aplati (passant de la forme Ω à la forme    ) , mais toutes les autres lettres restent semblables à celles que l'on voit sur l'affiche de Peukestas.

Exemples de ligatures et d'abréviations

Évolutions des onciales du grec au copte

Peukestas_edited.jpg
cursive-grecque.jpg
ductus-A_edited.jpg
ductus-gamma_edited.jpg
ductus-epsilon+.png
ductus-epsilon+.png
ductus-sigma.png
ductus-sigma.png
omega-papyro.png
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